Championnat départemental jeunes de difficulté 2016

Le gymnase, vide ... avant que la foule de compétiteurs afflue.
Le gymnase, vide … avant que la foule de compétiteurs afflue.

8h30 –.Dimanche matin. La ville de Suresnes dort encore quand commencent à confluer vers le gymnase les jeunes grimpeurs du département, sacs sur le dos, licence en main, pleins d’entrain pour débuter la journée. Un peu derrière, leurs accompagnateurs dont l’entrain légèrement plus réfréné (faute de grasse mat’ le dimanche) mais fiers d’avoir accompli leur première mission de la journée – trouver une place où garer la voiture – filent à grands pas vers la buvette à la recherche d’un café pour se réveiller un peu !

IMG_0228
Les juges s’appliquent et dessinent leur voie.

Le gymnase, qui jusqu’alors était resté bien silencieux, s’anime petit à petit : aux tables des inscriptions on échange licence contre dossards ; au pied du mur les juges, stylo en main dessinent non sans mal les nouvelles voies ouvertes pour l’occasion, tandis qu’à la buvette la machine à café tourne à plein régime !
Les grimpeurs eux entament leur rituel : musique dans les oreilles, tours du gymnase en courant, tractions, échauffements, étirements, lecture de voies, le tout sous les conseils du coach : ils préparent aux mieux la mission qui les attends, « toper toutes les voies de qualif pour être pris en finale » soit en langage courant «  arriver tout en haut de leur trois voies de qualification pour accéder à la finale »

IMG_3559
Gilles et Olivier, les démos.

9h30 – démonstration des voies par les ouvreurs Gilles et Olivier sous le regard attentif des compétiteurs et … Enfin le top départ est lancé !

L’engrenage bien huilé du monde de la compétition s’enclenche de nouveau et se remet à tourner : Dans chaque catégorie les grimpeurs se succèdent, en avançant, prise par prise, dégaine par dégaine, en se hissant pour certains, en se promenant pour d’autres jusqu’au sommet de leurs voies. Dans le brouhaha ambiant, on entend distinctement les encouragements qui fusent, le cliquetis des relais, le frottement des cordes sur les tapis jusqu’aux conseils échangés au pied d’une voie. A la table des juges on rentre les premiers résultats, à la buvette on prépare des sandwichs (avec 90 baguettes dont vous retrouverez les péripéties plus tard ! ). Chacun s’approprie son rôle et le rempli du mieux qu’il peut, en y laissant toutefois plus ou moins d’énergie !
Quand arrive 13h, la tension atteint son paroxysme, que ce soit pour l’imprimante qui doit délivrer au plus vite les feuilles de classements, ou bien pour les compétiteurs en ébullition avant l’annonce des résultats. Enfin quand ils sont révélés au grand jour, on peut voir sur les visages des sourires de joie, des yeux pétillants de fierté, une ombre de déception parfois… mais chez tous peut se lire la satisfaction d’avoir profité de l’instant passé sur le mur, à la découverte de nouveaux sommets à conquérir.

IMG_0196
A l’isolement, on s’occupe.

Puis viens la phase d’isolement. Pour les compétiteurs sélectionnés commence une phase d’attente interminable, retranchés dans une salle fermée, loin de tout contact extérieur avec le mur. Les minutes s’égrainent inlassablement au gré de conversations, de musique en boucle dans un casque audio et de quelques mouvements répétés de bloc dans la salle de pan. Mais si là haut en salle d’isolement le temps semble s’écouler avec une infinie lenteur, au cœur du gymnase l’agitation bat son plein : Les ouvreurs s’affairent sur le mur à l’ouverture de nouvelles voies, les juges esquissent avec précision le trajet des prises, les assureurs sont déjà prêts, corde lovée, parés à garantir la sécurité des grimpeurs, les accompagnateurs attendent l’appareil photo dégainé l’arrivée de leurs héros.

Lecture finales
5 minutes de lecture de voies.

Alors quand les portes de la salle d’isolement s’ouvrent les grimpeurs, dont l’attente n’a aucunement refroidi leur ardeur, se précipitent au pied du mur pour la lecture les voies ! 5 minutes top chrono pour déchiffrer et mémoriser chaque mouvement qu’ils devront effectuer. Commence alors un ballet silencieux de bras, ou les têtes renversées en arrière et les regards fixés sur le mur, témoignent de toute leur concentration.
Puis tous retournent en isolement.

IMG_0254
L’appel des finalistes, Christophe avec les jeunes d’Asnières.

Alors à tour de rôle chaque grimpeur ou grimpeuse se fait appeler au pied du mur pour tenter de vaincre la voie de finale qui les attends. Un silence assourdissant précède leur entrée mais une fois la première prise en main les acclamations, les encouragements, les cris de soutient pleuvent, fusent et retentissent à travers le gymnase. C’est comme si la centaine de voix qui s’élève pouvait pousser chaque grimpeur à aller plus haut, à attraper la prise suivante. Il leur faut alors puiser dans chaque infime partie de leur corps pour dénicher la moindre goutte d’énergie qui subsiste, le tout recouvert par un mental d’acier qui les entraînent de plus en plus proche du but. Certains chutent, d’autres topent mais tous ont fait le maximum, tous se sont battus jusqu’au bout !
Alors vient enfin le moment que tant attendu : les podiums et les récompenses. Le petit moment de gloire de la journée où les meilleurs grimpeurs se voient récompensés.

IMG_0219
Les trophées : Coupes pour le 92, prises pour le 78.

Mais attention si les coupes font parties de trophées habituels qui aurait pensé à offrir un sac de baguettes de pain au vainqueur ? (les revoilà les fameuses baguettes !)

IMG_0531
Jules et les fameuses baguettes.

Au final 5 Suresnois médaillés : chez les cadets hommes Théophile en or, Florian en bronze et Léo au pied du podium ; chez les junior Juliette en or tout comme Jules et Stéphane décroche l’argent.
Une franche réussite pour ce championnat de difficulté, qui s’est déroulé sans soucis et ce grâce à l’énergie fournie par chaque bénévole présent, venu donner un peu de son temps à ce sport fabuleux qu’est l’escalade.

Claire pour Suresnes Escalade.

IMG_0537
Suresnes Escalade, compétiteurs, juges et entraineur.

Laisser un commentaire